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VIDEO & PHOTOSL’Occident « hypocrite » face aux sacrifices d’animaux
TOL : 05:35 LES OBSERVATEURS 27/11/2009 / NÉPAL Tous les cinq ans, près d’un million d’Hindous participent à un festival, dans l’ouest du Népal, où l’on sacrifie buffles, chèvres, coqs et pigeons par milliers. Les défenseurs des droits des animaux, dont l’actrice française Brigitte Bardot, ont tenté d’y mettre fin. Mais pour l’une de nos observatrices népalaises, ce rite hindou n’est pas si différent de ce qui se passe, quotidiennement, dans les abattoirs modernes. Le festival a eu lieu cette année les 24 et 25 novembre. Il attire des Hindous du Népal, mais aussi d’Inde, où les sacrifices animaliers sont interdits. Les prêtres affirment que les 150 000 bêtes abattues dans le cadre des festivités sont autant d’offrandes à Gadhimai, déesse du pouvoir. Ce festival constituerait la plus grande cérémonie de sacrifices d’animaux au monde. Avertissement: ces images peuvent choquer. Vidéo postée sur Flickr Par Sylvia Vizcaino et Paul Meyer. « Je me dis que, au moins, ce sacrifice montre au gens comment sont faites leurs boulettes de viande » Népalaise, Sushma Joshi est écrivain et cinéaste. Elle tient le blog « The Global and the Local« . Lors d’un repas entre amis, chez moi, à Katmandou, au cours duquel on a mangé des ‘buffalo momo’ [boulettes de viande, ndlr], J’ai dit : ‘Je me demande quel traumatisme doivent subir les participants au festival de Gadhimai en voyant la souffrance qu’ils infligent aux animaux !’ Je pensais que les humains qui les massacrent devaient ressentir aussi de la douleur. L’un de mes amis ne partageait pas mon avis. Il m’a dit : ‘Pense aux croyances de ces gens. Ils sont persuadés que le sacrifice va leur porter chance. Ils voient l’événement différemment. Pour l’élite urbaine de Katmandou qui achète de la viande dans les boucheries – où l’on ne voit pas l’étape de l’abattage -, ce rite sacrificiel dérange terriblement. C’est aussi le cas en Occident. Mais, comme me l’expliquait mon ami, celui qui comprend les croyances de ces gens comprend que ce rite est aussi un moment de grande spiritualité. Certes, la culture ne justifie pas tout. Mais le sacrifice de Gadhimai ne devrait pas choquer autant les familiers de l’abattage électrique, en Europe et aux États-Unis par exemple. Combien d’animaux sont tués tous les jours dans les abattoirs du globe ? Pour la population népalaise, pauvre, la viande demeure un luxe. Pour plusieurs participants, le festival de Ghadimai est en effet la seule occasion de l’année au cours de laquelle ils peuvent manger de la viande. C’est pourquoi je trouve hypocrite de décrier cet événement – alors que la consommation de viande en Occident est bien supérieure. Gadhimai ne fait que montrer ce qui se passe tous les jours dans les abattoirs du monde entier. Chaque jour, les humains sacrifient un nombre impressionnant d’animaux, notamment dans les sociétés où l’on consomme de la viande deux fois par jour. La seule différence est que, à Gadhimai, on voit la violence avec laquelle les bêtes sont tuées. En tant que végétarienne, je me dis que, au moins, ce sacrifice montre aux gens comment sont faites leurs boulettes de viande. » Nepal Writer and filmaker
VIDEO & PHOTOSL’Occident « hypocrite » face aux sacrifices d’animaux
TOL : 05:35 LES OBSERVATEURS 27/11/2009 / NÉPAL Tous les cinq ans, près d’un million d’Hindous participent à un festival, dans l’ouest du Népal, où l’on sacrifie buffles, chèvres, coqs et pigeons par milliers. Les défenseurs des droits des animaux, dont l’actrice française Brigitte Bardot, ont tenté d’y mettre fin. Mais pour l’une de nos observatrices népalaises, ce rite hindou n’est pas si différent de ce qui se passe, quotidiennement, dans les abattoirs modernes. Le festival a eu lieu cette année les 24 et 25 novembre. Il attire des Hindous du Népal, mais aussi d’Inde, où les sacrifices animaliers sont interdits. Les prêtres affirment que les 150 000 bêtes abattues dans le cadre des festivités sont autant d’offrandes à Gadhimai, déesse du pouvoir. Ce festival constituerait la plus grande cérémonie de sacrifices d’animaux au monde. Avertissement: ces images peuvent choquer. Vidéo postée sur Flickr Par Sylvia Vizcaino et Paul Meyer. « Je me dis que, au moins, ce sacrifice montre au gens comment sont faites leurs boulettes de viande » Népalaise, Sushma Joshi est écrivain et cinéaste. Elle tient le blog « The Global and the Local« . Lors d’un repas entre amis, chez moi, à Katmandou, au cours duquel on a mangé des ‘buffalo momo’ [boulettes de viande, ndlr], J’ai dit : ‘Je me demande quel traumatisme doivent subir les participants au festival de Gadhimai en voyant la souffrance qu’ils infligent aux animaux !’ Je pensais que les humains qui les massacrent devaient ressentir aussi de la douleur. L’un de mes amis ne partageait pas mon avis. Il m’a dit : ‘Pense aux croyances de ces gens. Ils sont persuadés que le sacrifice va leur porter chance. Ils voient l’événement différemment. Pour l’élite urbaine de Katmandou qui achète de la viande dans les boucheries – où l’on ne voit pas l’étape de l’abattage -, ce rite sacrificiel dérange terriblement. C’est aussi le cas en Occident. Mais, comme me l’expliquait mon ami, celui qui comprend les croyances de ces gens comprend que ce rite est aussi un moment de grande spiritualité. Certes, la culture ne justifie pas tout. Mais le sacrifice de Gadhimai ne devrait pas choquer autant les familiers de l’abattage électrique, en Europe et aux États-Unis par exemple. Combien d’animaux sont tués tous les jours dans les abattoirs du globe ? Pour la population népalaise, pauvre, la viande demeure un luxe. Pour plusieurs participants, le festival de Ghadimai est en effet la seule occasion de l’année au cours de laquelle ils peuvent manger de la viande. C’est pourquoi je trouve hypocrite de décrier cet événement – alors que la consommation de viande en Occident est bien supérieure. Gadhimai ne fait que montrer ce qui se passe tous les jours dans les abattoirs du monde entier. Chaque jour, les humains sacrifient un nombre impressionnant d’animaux, notamment dans les sociétés où l’on consomme de la viande deux fois par jour. La seule différence est que, à Gadhimai, on voit la violence avec laquelle les bêtes sont tuées. En tant que végétarienne, je me dis que, au moins, ce sacrifice montre aux gens comment sont faites leurs boulettes de viande. » Nepal Writer and filmaker
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